dimanche 31 août 2014

A #J-17 parlons de jeunesse ouvrière, de jeunesse scolarisée et de syndicalisme


De J17

Il y a 40 ans, nous sommes à la veille de la seconde massification de l'enseignement.
De J17
(lire ici)

Durant ce plateau qui va durer 10 ans de 1974 à 1984 se mettent en place les structures et surtout les modifications mentales qui permettront cette seconde massification.

A la veille des réformes Fontanet puis Beullac le système scolaire trie, oriente dès la 6ème et du coup la jeunesse se segmente très tôt entre la jeunesse ouvrière et la jeunesse scolarisé.

Pour le faire court, l'unification de la jeunesse passe par la mise en place du collège unique en 1975 et donc de la disparition corollaire des cours complémentaires (classe de fin d'études primaires) et du certificat d'études  mais aussi des petits lycées (1er cycle intégré dans les lycées classique) et des CEG. Certes les petits lycées survivent encore 39 ans après, mais globalement l'unification s'est faite et crée le vivier nécessaire pour la massification du bac.

Dans le même temps, la crise économique de 1973, celle de 1979 sapent les bases industrielles du pays. Les célèbres stages Barre  illustrent l'incapacité des enfants de la classe ouvrière à entrer sur le marché du travail.

Paradoxe, dans les faits, les mouvements de la jeunesse s'oppose à l'intégration de la jeunesse ouvrière dans le système scolarisé. Pour dire vrai à partir de 1976 et plus encore de 1978, la réelle capacité de mobilisation devient faible voir groupusculaire : on parle de bof génération (lire ici).

De J17


Une partie de la gauche prend acte de ce retour du réel ("il ne suffit plus d'agiter un drapeau rouge pour déclencher un mouvement"), et au moment où la CFDT prend le virage du recentrage et de la resyndicalisation de son action, elle prend le virage de la syndicalisation de la sienne. Mais paradoxe toujours, c'est un virage syndical sous contrôle des appareils politiques. Contradiction, également, c'est un virage syndical dans la jeunesse scolarisée, au moment où cette notion devient équivalente à celle de jeunesse tout court. En réalité, on fonde un syndicalisme générationnel qui vise d'abord à assurer une sociabilité politique.

De J17

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Chaque courant et sous courant politique y va de son organisation. Fin 1982, CFDT contribue à la fondation d'un syndicat étudiant fin 1982 où se regroupe un grande partie des militants qui refuse de choisir entre les 2 Unef.

De J17
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Inutile de le dire, tout cela ne va pas le faire. Incapable de porter autre chose qu'une parole politique, les organisations de jeunesse sombreront.
De J17

En lieu et place va émerger des 1978 un tissu associatif centrée autour de la prise de parole, de la prise de l'écrit.

De J17

De J17

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Émerge aussi un militantisme parcellaire, sur un sujet, limité (et non limitatif) comme pouvait l'être par exemple le Mouvement Lycéen Droit de l'Homme centré sur la question des libertés dans le monde.
De J17

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samedi 30 août 2014

#ALaRentreeOnSaitQuon est à J-18 de #changeons40ansd'habitudes


De j18

Evidemment en ce jour de rentrée, je peux pas vous faire le #J-18 autrement que sur l'école.

Ce qui change, c'est qu'avant (mais c'était avant), je dormais comme un loir même une veille de rentrée. Là j'ai eu du mal à trouver mon sommeil profond.

Ce qui ne change pas visiblement, pour sa rentrée ma grande n'a fait que remplir des papiers. Qui va piano, va sano reste la devise éternelle de l'éducation nationale.

Le Monde d'hier nous dit qu'il y a peu d'échange profs élèves . Je ne suis pas certain que les profs les recherchaient les échanges et cela n'a pas du effectivement beaucoup changer. Arrivant à Paris en cours d'année, j'y ai découvert la dureté des rapports avec les enseignants et les bagarres rangées dans la cours. La seule instit' féminine de notre école faisait régner la terreur. Je ne sais combien temps elle resta, mais les autres élèves la supportaient depuis plusieurs mois quand je fit mon arrivée dans la classe.

Pour le faire court, un plus grand que les autres sonna un jour la révolte et nous n'en avons plus jamais entendu parler... (de l'instit')

Au début des années 70, la mixité se généralisait, mais à Paris la séparation faisait de la résistance avec quelques filles égrenées dans les école ex de garçons et vice versa...

De j18
Au fait inutile de me chercher sur la photos du dessus je n'y suis pas, d'école ex de garçons en écoles ex de filles, d'un groupe scolaire à un autre, j'y aboutirai un poil plus tard, c'est à dire maintenant :

De j18

La couleur et les garçon y auront fait leur apparition. Allez chose rigolote dans cette école populaire, pour être certain que l'on ne smurtzeraient pas trop, il y avait douche une fois par semaine...

Bon, je l'ai déjà dit hier, c'était le règne du conservatisme, comme aujourd'hui, rien de moderne : le stylo plume fut une conquête de haute lutte, le Bic du baron était trop moderne, à l'image de l'ordinateur et smartphone contemporain.

La mixité trop récente pour que que les aménagements soient faits. Donc on avait au choix les urinoirs dans la cour ce qui allait bien aux rares demoiselles ou pas d'urinoirs du tout. Quand aux douches, je ne me souviens plus de la manière dont la séparation s'opérait.

En tous les cas, si le ministre de l'économie est marié avec son ex prof, pareille abomination ne nous serait pas venu à l'idée. Se marier, quelle drôle d'idée. Avec un larbin de la bourgeoisie en plus...

Non, non nos découvertes étaient faite sous le manteau, Internet n'existant pas. Quand aux rencontres, à défaut de What's ur price ? elles se faisaient dans les cafés où l'on attendaient qu'une bourgeoise paye le chocolat ou le café. Attention à ne pas être trop gourmand car faute de grives, c’était la découverte des plans baskets et non du merle...

Mais comme j'était le trésorier de la coopérative, quand il y avait excédent, c'était crêpe suzette pour tous. Enfin je dit crêpe suzette, mais sans grand marnier hein ! voir la recette. Le tout, fait directement dans la classe sur un camping gaz avec une poêle de camping. Que de rigolades...

Aujourd'hui à l'heure de publication, j'en suis à 5 (pas des grives, ni des merles). J-18, je vous dit.

De j18

De j18

De j18

A demain donc, pour parler syndicalisme, jeunesse ouvrière et jeunesse scolarisée !


J-19 avant de #changeons40ansd'habitudes

De j19
Changer 40 ans d'habitudes : un défi.

Mais aussi pendant le décompte, l'occasion de regarder 40 ans en arrière.

Alors il y a 40 ans, le Parti Communiste n'avait pas encore abandonné la dictature du prolétariat (XXIIème congrès de 1976, lire et voir ici) qui lui valu une mini crise et une campagne d'affichage du PCMLF 
De j19
De j19
De j19
C'était la fin d'une époque où les tables d'école avait encore un trou pour y mettre un gobelet plein d'encre car le stylo Bic quoique français était le symbole de l'impérialisme américain tout comme le CocaCola.
Le cadre : l'Assemblée nationale, le 28 février 1950.

Un député communiste : « Monsieur le ministre, sur les grands boulevards de Paris, on vend une boisson qui s'appelle Coca-Cola. »

Le ministre de la Santé publique : « Je le sais. »

Député : « Ce qui est grave, c'est que vous le sachiez et que vous ne fassiez rien. »

Ministre : « Je n'ai actuellement aucun texte pour agir. »

Député : « Cette question n'est pas simplement une question économique, ni même simplement une question sanitaire. C'est aussi une question politique. Il faut donc savoir si, pour une question politique, vous allez permettre qu'on empoisonne les Français et les Françaises. »

Le jour même, l'Assemblée nationale vota afin de donner au gouvernement autorité pour interdire le Coca-Cola s'il s'avérait que cette boisson était nocive.
lire ici 

ou encore là 

Bon d'accord, il y avait en Pepsi, quoique... et la résistance à l'oppresseur yankee allait finir par disparaître...

Mais pour revenir à l'abandon de la dictature du prolétariat, il me semblait que le PCF avait, pour une fois raison, il ne fallait pas faire peur à l'électorat bourgeois. Car même les ultra staliniens du PCMLF en appelait à l'unité entre la classe ouvrière et le petit patronat


De j19

Pour tout dire sur ce coup là, j'étais la seule personne sensée à refuser tout autant les dictatures de la bourgeoisie que celle du prolétariat. Du charme des minoritaires...

Pendant 19 jours, nous revivrons 40 ans de nos habitudes avant de #changeons40ansd'habitudes !



De j19

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