jeudi 30 décembre 2010

La SACEM allemande veut taxer les chansons chantées dans les maternelles

On vous l'a dit un jour les passants iront en prison pour avoir fredonné dans la rue. Une question maintenant à quand une Hadopi des cours de récréation ?


Société 2.0 -


En Allemagne, la SACEM locale réclame le paiement d'une redevance aux écoles maternelles souhaitant faire chanter aux enfants des chansons protégées par le droit d'auteur. Cette taxe concernerait l'impression et la distribution des paroles ou de la partition d'une musique.



Ce n'est pas une nouveauté, les ayants droit conspuent depuis plusieurs années le piratage qu'ils accusent d'être responsable de tous les maux de l'industrie du divertissement. Mais parfois, c'est à se demander si la rigidité des ayants droit, notamment les sociétés de gestion des droits d'auteur, ne les conduit pas à creuser eux-mêmes leur propre tombe.


C'est la question que l'on peut se poser à la lecture d'un article du Deutsche Welle, un site d'information sur l'Allemagne. La SACEM allemande (GEMA, pour Gesellschaft für musikalische Aufführungs- und mechanische Vervielfältigungsrechte) réclame aux écoles maternelles le paiement d'une redevance pour les autoriser à interpréter certaines chansons protégées par le droit d'auteur.


Selon un porte-parole de la GEMA, Peter Hempel, il ne s'agit pas de faire payer systématiquement les écoles maternelles. Cette redevance ne s'applique que dans des situations particulières, comme l'impression d'une partition de musique ou les paroles d'une chanson. Dans d'autres situations, aucune taxe ne sera réclamée par la GEMA aux écoles maternelles.


"Si une école maternelle veut faire sa propre copie d'une certaine musique - que ce soit le texte d'une chanson ou la partition -, alors elle a besoin d'acheter une licence". En revanche, "il ne coûte rien de chanter dans les écoles maternelles" a précisé Peter Hempel. "Si une école ne fait pas de copie de la musique, alors évidemment ils n'ont pas besoin de payer quoi que ce soit".


Mais l'éducation musicale des enfants en bas âge n'est guère simple sans un support quelconque. À moins d'opter pour des chansons tombées dans le domaine public. "Pour les vieilles chansons, pour les chansons traditionnelles folkloriques, ça ne coûte rien" a ajouté Peter Hempel. Pour les autres chansons, il faut attendre 70 ans après le décès de l'auteur.


En l'état actuel du droit, la GEMA a la propriété intellectuelle de son côté. La société de gestion allemande doit collecter des redevances pour permettre la rémunération des auteurs. Celle-ci est à la fois légitime et nécessaire, c'est d'ailleurs pour cette raison que les modèles économiques alternatifs, comme la licence globale, conservent au centre de leur dispositif la rémunération des auteurs.


Mais avoir la loi de son côté n'interdit pas de se poser des questions sur des comportements douteux. Les sociétés de gestion des droits d'auteur gagneraient à soigner leur image de marque en évitant de suivre coûte que coûte des pratiques psychorigides. Car en définitive, ces histoires desserviront d'une façon ou d'une autre leurs intérêts.


Une affaire assez proche avait été racontée en 2006 par Maître-Eolas. À l'époque, une école élémentaire célébrait lors de la traditionnelle fête de fin d'année le départ de trois instituteurs à la retraite. Sans surprise, la chorale de l'école a chanté la fameuse chanson "Adieu monsieur le Professeur" d'Hugues Aufray. Un chant émouvant, mais pas au point de retenir la vindicte de la SACEM.


( photo : BY-NC-SA marvelfrance )


Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

mardi 28 décembre 2010

Les voeux 2011 de Sarko !

En avant première !


Enfin vous avez compris, c'est une parodie, censuré sur Dailymotion, mais toujours disponible sur YouTube.

Un seul regret, c'est le PCF qui l'a fait. Mais bon, sur ce coup il faut être bon joueur, elle est vraiment très bonne ;)

dimanche 26 décembre 2010

Bonne Année 2011

De divers blog

La famille Gounin à Amboise

De famille Gounin


résultats des élections 28 avril 1936 (ouest éclair)

TOURS (3« circonscription)
Inscrits, 16.773; votants, 14.060; suffrages exprimés, 13.741.
Hervé, rép. de g 3.135
Meunier, SF.I.O. , 2.862
Fauré Emile, dép. sort., rép soc, 2.263
Gounin, rad. soc, 1.637
Hemon, agraire, 1.612
Sartori, rad. soc, 1.244
Courault, com., 936
Brouillard, SF.I.O. , 63

Le Matin 30/04/1936

au cours de' la réunion de la commission
exécutive (radicale socialiste d'Indre et Loire), qui s'est tenue hier soir.
Au cours de cette même réunion, m
fédération a décidé d'engager les élec-
teurs de ses deux candidats Robert
Chautemps, dans la première circons-
cription de Tours, et Gounin, dans !a
troisième circonscription, à voter pour
les candidats S. F. I. 0. Maffray et
Meunier.

Par ailleurs, la fédération socialiste
engage les électeurs a voter dans la cir-
conscription de Chinon pour M. Cour-
son, radical, arrivé en tête au premier
tour.

Résultat 2ème tour (Le MAtin - 04/05/1936)

Inscrits 16.769 Votants 14.449
Meunier, rép. de g. 6.594 ELU
Hervé, rép. de g 4.767 voix
Faure (Emile), D. S., rép.

NB : Meunier est SFIO.



9 Aout 1929


LA BRITISH LEGION
A VISITÉ AMBOISE
Lundi matin, à 9 h. 45, une foule
d'Amboisiens se pressaient aux abords
de la gare de leur ville pour accueillir
les membres de la British Légion ve:
nus terminer en cette coquette cité
leur visite d'amitié qu'ils ont entreprise en France.
En cortège, accompagnés des autorités locales, les légionnaires se rendirent à travers les rues de la ville au
Monument aux Morts où ils déposè-
rent une gerbe de fleurs, puis ils visitèrent le célèbre château.
La municipalité leur offrit ensuite
un vin d'honneur. Des allocutions furent prononcées par le colonel Crowsfield au nom des légionnaires ; par
M. Gounin, maire d'Amboise ; par M.
Anger, des A. C. de Touraine et par
M. Gonzalve, secrétaire gén

Le réseau Darius
Jack Vivier

Le réseau Darius se constitue au printemps 1944, sur l'ordre du BCRA donné à Henri Gorce, dirigeant du réseau Gallia.
Il semble toutefois que Darius ait été plus précoce et se soit manifesté en Indre-et-Loire vers la fin de 1942 comme nous l'a rapporté Charles Dehaëne, chef de bureau à la préfecture de Tours qui collecte des renseignements dans le courrier adressé au préfet.
Le chef du réseau Darius est Jean Delore. Sa compagne tient un restaurant au 141 de la rue de Tocqueville à Paris. Elle accueille sous son toit de nombreux aviateurs anglais et américains, ainsi que de nombreux résistants, notamment Marcel Mallet, Émile Bêche de Libération-Nord et Pierre Archambault et sa famille dans leurs premiers jours de clandestinité.
Les membres du réseau Darius sont pour la plupart originaires d'Amboise et de sa région, Nazelles, Chargé ; quelques éléments viennent de Tours, de Loches et de Chinon.

Tous et toutes proviennent de différents milieux : fonctionnaires, artisans, professions libérales, cultivateurs, industriels. Quelques-uns, Gounin, maire d'Amboise, Patry, conseiller général de Beaulieu-lès-Loches sont des radicaux, des modérés ; beaucoup n'ont pas de couleur politique, mais sont des patriotes sincères et ardents. Notons pour quelques-uns leur appartenance à plusieurs réseaux. Madame Rigatte, institutrice, travaille avec "Hercule" pour Buckmaster, Gabriel Feuillet est membre de la CND et est inscrit à Libération-Nord, Fernande Nivert est affiliée à la CND Castille. Il en est de même pour Boisseau, fabricant de biscottes, qui est attaché à Libération-Nord.

Leurs actions sont très diverses :

1 - Dans le domaine du renseignement : Charles Dehaëne, chef de bureau à la préfecture, est chargé de trier le courrier destiné au préfet. Il collecte des renseignements de tous ordres, fait taper par sa dactylo les rapports des commissaires de police ou des maires du département au préfet d'Indre-et-Loire. Il transmet toutes les informations à Patry, conseiller général, relié à son antenne parisienne ; ainsi les Anglais sont-ils très vite informés des résultats de leurs bombardements et de leur efficacité sur les sites industriels en Touraine.

2 - Dans la Résistance : le groupe Darius aide les parachutistes alliés abattus sur le sol de France et réfugiés dans la forêt de Fréteval (Loir-et-Cher).
Monsieur Gounin, industriel, prélève des chaussures sur fabrication allemande dans ses propres usines et les livre à la Résistance ; de même fournit-il de nombreux amis en chaussures : les familles Dehaëne, Vivier et autres.
Ayant obtenu de Dehaëne les sceaux de la préfecture, il a pourvu en cartes d'identité tous les réfractaires au STO et tous les prisonniers évadés. Il a facilité le passage de la ligne de démarcation aux juifs et aux résistants. Il est juste de le rappeler, tant est méconnue son action au sein de la Résistance.

3 - Lors des parachutages ou atterrissages, nous voyons figurer de nombreux amboisiens du réseau Darius dans les équipes de réception au sol. Montot, Duveau participent au parachutage de Pocé-sur-Cisse, pour ne citer que celui-là.
Mullo et Madame Rigatte se distinguent avec Gaston Papin pour abriter "Hercule" lors de ses émissions vers Londres.
Madame Rigatte assure les liaisons entre les différents membres. Mullo fait homologuer des terrains de parachutage, rassemble et cache des armes récupérées çà et là ainsi que les armes réceptionnées lors des parachutages. Il réussit à échapper aux sbires gestapistes et participe activement aux opérations de la Libération.
A la Libération, les membres du réseau Darius organisent des groupes armés.
Le groupe Darius se fond dans Libération-Nord. Dehaëne et Gaston Papin estiment qu'il s'agit là d'une opération électoraliste pour grossir les rangs de Libération-Nord, décimé en septembre 1943 par la grande rafle gestapiste.

Quelques résistants valeureux méritent une mention particulière :

Émile Gounin, maire d'Amboise.
Patry et Renée Lemoine.
Charles Dehaëne et son épouse, discrète mais active.
Madame Rigatte, institutrice qui abrite sous son toit "Hercule".
Gabriel Feuillet, résistant valeureux, instructeur de l'aviation populaire.
Charles et Marthe Roth, déportés.
Monsieur Helmer à Chinon, professeur d'allemand au lycée Rabelais sert d'interprète et évite bien des désagréments à nombre de ses concitoyens.
Paul Cay, sous-préfet de Chinon, est foncièrement anti-allemand. Il s'intéresse au sort des malheureux internés, leur rend visite et couvre l'action du capitaine Bouillé qui commande la gendarmerie locale. L'action modeste mais efficace de Paul Cay est à signaler. Il démissionne de ses fonctions en 1944, se réfugie chez les Gourbières à Saint-Avertin et devient secrétaire général de la préfecture de Tours à la Libération.

Elections Conseil Général Indre et Loir source Ouest Eclair 19 octobre 1937


CONSEIL GENERAL
TOURS
TOURS-CENTRE
Dubourg, S.F.I.O.. s. s 2.394 ELU
D
r
Mallet. U.R.D 1.907
CHATEA QRENAULT
Aron. S. F. I.
Belloy, nat .
O., c. s.
VOUVRAY
Pardou rad.-soc. c. s 1.464 ELU
Vavasseur, U. N 1.342
AMBOISE
Gounin. rad.-soc, e s 1.864 ELU
Play. P. S. F 1.03

samedi 25 décembre 2010

samedi 18 décembre 2010

Demand Your dotRights!

Electronic Privacy Law Is So 1986!

Loppsi : le blocage des sites sans juge est adopté par les députés



Société 2.0 -


L'article 4 du projet de loi Loppsi a été adopté mercredi soir par l'Assemblée nationale. Celui-ci permet à l'exécutif de produire une liste des sites à bloquer au niveau des FAI. L'opposition, qui réclamait l'intervention du juge dans le processus de filtrage, n'a pas été entendue.



Mercredi soir, les députés ont finalement adopté en seconde lecture le très controversé article 4 du projet de loi Loppsi. Celui-ci permet à l'exécutif de désigner les sites Internet et les contenus pédo-pornographiques afin d'en obtenir le filtrage au niveau des fournisseurs d'accès à Internet. L'intervention préalable de l'autorité judiciaire dans le processus de blocage a été rejetée.


L'adoption de l'article 4 sans le contrôle du juge est une déception à deux niveaux. D'une part, l'efficacité du blocage est loin d'être démontrée et risque de conduire à un sur-blocage. En cherchant à restreindre l'accès en aval plutôt qu'en intervenant en amont (en retirant les contenus directement à la source), la Loppsi va pousser les pédo-pornographes à adopter de nouveaux moyens pour accéder et partager de tels contenus.


Le travail des forces de police et de l'autorité judiciaire sera considérablement compliqué lorsqu'ils seront face à des réseaux chiffrés et décentralisés. Cette migration des utilisateurs s'est déjà vue avec la loi Hadopi, qui vise uniquement les utilisateurs des réseaux peer-to-peer. Plusieurs internautes ont changé de fusil d'épaule en passant par des sites spécialisés dans le streaming ou le téléchargement direct.


D'autre part, l'absence de l'autorité judiciaire fait craindre une dérive du filtrage. Si personne ne contestera la nécessaire lutte contre la pédo-pornographie, d'aucuns craignent que celle-ci soit instrumentalisée pour répondre à d'autres objectifs politiques. Puisque les juges ne seront pas de la partie, l'exécutif pourra étendre le filtrage à d'autres types de contenus. Comme Wikileaks ?


"Le gouvernement a fait le choix hypocrite et honteux de ne rien faire pour retirer les contenus pédo-pornographiques en ligne, tout en prétextant régler le problème. [...] Le blocage de l'accès aux sites ne réglera absolument rien au problème de la pédo-pornographie. Le cheval de Troie de la protection de l'enfance ouvre la porte, par ce vote, à la censure généralisée du net" a déploré Jérémie Zimmermann.


Comme nous l'expliquions en début d'année, le filtrage des sites à travers une liste noire maintenue par l'administration est un véritable problème démocratique. Si celle-ci est secrète, elle empêche tout recours à celui qui aurait été bloqué abusivement. Si la liste est publique, alors elle devient un annuaire idéal pour dénicher des contenus pédo-pornographiques. D'où l'importance du juge dans ce processus.


"Il est extrêmement inquiétant de voir les députés donner leur aval au filtrage administratif du net. Nul ne pourra contrôler la façon dont ces mesures de filtrage seront mises en place, par une liste noire secrète, et il n'y aura pas moyen de les contester" a réagi Félix Tréguer, chargé des affaires juridique et institutionnels à la Quadrature du Net.


En février, lors de l'examen en première lecture de la loi Loppsi, les députés avaient pourtant adopté l'article 4 tout en exigeant l'intervention de l'autorité judiciaire. Le filtrage du net au niveau des FAI était toujours possible, mais avec le contrôle du juge. Depuis, le texte est allé au Sénat cet automne et les parlementaires ont validé le filtrage du web sans contrôle judiciaire.


L'opposition devrait maintenant s'en remettre au Conseil constitutionnel pour tenter de revenir sur l'article 4.


Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

jeudi 9 décembre 2010

Les producteurs dénoncent l'accord entre YouTube et les sociétés de gestion



Société 2.0 -


Trois organisations de producteurs (APC, SPI et UPF) ont critiqué le récent accord rétroactif signé entre YouTube et trois sociétés de gestion (SACD, SCAM et ADAGP). Les producteurs du secteur cinématographique et audiovisuel veulent connaître le détail de l'accord passé avec la plate-forme de contenu, rappelant que seule leur autorisation donne le droit de les exploiter.



La normalisation des relations entre la plate-forme vidéo YouTube et les ayants droit français est loin d'être accomplie. Alors que la filiale de Google avait décroché la signature d'un accord rétroactif avec trois sociétés de gestion (SACD, SCAM et ADAGP), trois organisations de producteurs (APC, SPI et UPF) ont tempéré la portée de l'accord, en rappelant que "seule l'autorisation des producteurs de ces œuvres donne le droit de les exploiter".


Dans leur communiqué, repris par l'AFP, les trois organisations ont souligné le manque de transparence autour de cet accord, s'étonnant par ailleurs que la SACD, la SCAM et l'ADAGP "tentent [...] d'impliquer le secteur cinématographique et audiovisuel français dans un pacte mondial avec le géant américain qui n'a d'autres contreparties que le versement d'une rémunération que les commentateurs qualifient de symbolique".


Selon les termes de l'accord, qui dure de 2007 à 2013, YouTube versera une rémunération aux sociétés d'auteurs lorsqu'il y aura une exploitation des œuvres issues des catalogues des trois sociétés de gestion. Cette somme sera ensuite répartie entre les auteurs. Sur ce sujet, l'APC, la SPI et l'UPF regrettent de n'avoir pas "été contactés par Google préalablement à la signature de cet accord".


Demandant "la communication immédiate de cet accord qui, en l'état des déclarations effectuées se heurte aux dispositions légales et contractuelles en vigueur", les trois organisations préviennent "qu'elles entendent faire toutes réserves sur les suites à donner [à cet accord]". Et d'en appeler aux pouvoirs publics afin d'intervenir en leur faveur "en matière de vidéo à la demande".


Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

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