jeudi 26 août 2010
Jack Lang chasse le pirate
Jack Lang a été nommé conseiller juridique auprès du secrétaire général de l'ONU pour apporter son expertise en matière de lutte contre la piraterie. La vraie, celle des mers de Somalie qui fait de vraies victimes.
Il ne fait de mystère pour aucun lecteur régulier de Numerama que nous ne portons pas l'ancien ministre de la Culture Jack Lang très haut dans nos coeurs et dans notre estime. C'est un euphémisme. Nous ne reprochons pas à l'ancien maire de Blois d'avoir été le seul député socialiste à voter en faveur de la loi Hadopi. Chacun est libre de ses opinions. Nous reprochons plutôt à l'ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais d'avoir aveuglément défendu ses anciennes idées, sans jamais s'accorder la chance de s'en forger de nouvelles.
Docteur en droit public, expert en droit constitutionnel et en petits fours, Jack Lang n'avait pas hésité à venir expliquer quatre longues minutes au journal de 20 heures de TF1 à quel point les Socialistes ne comprenaient rien et qu'ils étaient même anti-socialistes dans leur opposition à la riposte graduée. Tout ça pour que le Conseil constitutionnel donne finalement raison à ces imbéciles de gauchistes, dans une décision que Jack Lang a tout de même trouvé "étrange". Quand on se plonge le cerveau dans le formol, il faut tenter de rester digne.
Bref, il est donc assez amusant de lire dans une dépêche AFP que l'ancien homme politique préféré des français a une nouvelle fois décidé de s'attaquer au piratage. Mais cette fois, il s'attaque aux vrais pirates. "L'ancien ministre français Jack Lang a été nommé conseiller juridique du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour les questions liées à la piraterie", indique ainsi l'agence de presse à partir des révélations de l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice.
En avril dernier, le Conseil de sécurité avait appelé les Etats à durcir les lois destinées à juger et emprisonner les pirates interpellés au large des côtes somaliennes, mais "les pays qui ont arrêté des pirates se sont souvent heurtés à des obstacles administratifs pour les juger".
Peut-être Jack Lang pourra-t-il proposer un système de réponse graduée, jusqu'à la suspension du permis bateau pour les pirates.
A moins qu'il ne préfère condamner les otages pour négligence caractérisée ?
Jack Lang a été nommé conseiller juridique auprès du secrétaire général de l'ONU pour apporter son expertise en matière de lutte contre la piraterie. La vraie, celle des mers de Somalie qui fait de vraies victimes.
Il ne fait de mystère pour aucun lecteur régulier de Numerama que nous ne portons pas l'ancien ministre de la Culture Jack Lang très haut dans nos coeurs et dans notre estime. C'est un euphémisme. Nous ne reprochons pas à l'ancien maire de Blois d'avoir été le seul député socialiste à voter en faveur de la loi Hadopi. Chacun est libre de ses opinions. Nous reprochons plutôt à l'ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais d'avoir aveuglément défendu ses anciennes idées, sans jamais s'accorder la chance de s'en forger de nouvelles.
Docteur en droit public, expert en droit constitutionnel et en petits fours, Jack Lang n'avait pas hésité à venir expliquer quatre longues minutes au journal de 20 heures de TF1 à quel point les Socialistes ne comprenaient rien et qu'ils étaient même anti-socialistes dans leur opposition à la riposte graduée. Tout ça pour que le Conseil constitutionnel donne finalement raison à ces imbéciles de gauchistes, dans une décision que Jack Lang a tout de même trouvé "étrange". Quand on se plonge le cerveau dans le formol, il faut tenter de rester digne.
Bref, il est donc assez amusant de lire dans une dépêche AFP que l'ancien homme politique préféré des français a une nouvelle fois décidé de s'attaquer au piratage. Mais cette fois, il s'attaque aux vrais pirates. "L'ancien ministre français Jack Lang a été nommé conseiller juridique du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour les questions liées à la piraterie", indique ainsi l'agence de presse à partir des révélations de l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice.
En avril dernier, le Conseil de sécurité avait appelé les Etats à durcir les lois destinées à juger et emprisonner les pirates interpellés au large des côtes somaliennes, mais "les pays qui ont arrêté des pirates se sont souvent heurtés à des obstacles administratifs pour les juger".
Peut-être Jack Lang pourra-t-il proposer un système de réponse graduée, jusqu'à la suspension du permis bateau pour les pirates.
A moins qu'il ne préfère condamner les otages pour négligence caractérisée ?
La propriété intellectuelle : un frein à la croissance ?
Il est d'usage dans les pays industrialisés de considérer que la propriété intellectuelle, sous toutes ses formes (brevets, droits d'auteur, marques, ...) est un vecteur de croissance. Mais déjà contestée à l'échelle internationale, cette idée est aussi fragilisée dans les pays riches.
C'est peut-être un tournant, ou c'est en tout cas un indice supplémentaire d'une remise en question des idées reçues sur l'impact positif de la propriété intellectuelle dans le développement social et économique. L'Intellectual Property Office (IPO), l'administration britannique chargée de la propriété intellectuelle, vient de lancer le chantier d'une grande étude (.pdf) visant à définir ce que devrait être la politique la plus optimale de protection des savoirs et des oeuvres.
Le programme établi jusqu'à l'été 2011, qui compilera les travaux de chercheurs et des analyses de juristes, doit répondre à une série de questions très pertinentes :
- Combien l'industrie britannique dépense-t-elle pour créer des propriétés intellectuelles protégées par des droits, et quel est le retour sur l'investissement ?
- Quel est le niveau de l'investissement dans l'économie du droit d'auteur, qui y gagne quoi et quelles sont les chaînes de valeurs affectées par les médias numériques ?
- A quel point les brevets encouragent-ils la R&D (recherche et développement, ndlr), dans quels marchés, et qui y gagne ?
- Quelles entreprises gagnent de l'argent par des propriétés intellectuelles et de l'innovation sans brevet, et comment ?
- Les marques commerciales aident-elles l'innovation et la croissance - quelles sont les entreprises qui gagnent grâce aux marques ?
- Pourquoi l'industrie du design britannique est-elle un succès majeur alors qu'elle utilise peu de droits enregistrés ?
- Les taxes européennes sur le droit d'auteur (type copie privée, ndlr) sont-elles un système de rémunération utile, ou une distorsion du marché ?
- Les marchés de brevets peuvent-ils créer la profondeur et la transparence exigés pour aider les innovateurs ?
Des travaux seront ainsi menés sur la valeur économique des droits d'auteur et les alternatives aux brevets. Les résultats seront peut-être décevants, mais il est déjà remarquable que ces questions soient posées. Par ailleurs, l'IPO s'est associé à l'institut de recherche allemand ZEW pour mener une enquête comparative sur les régimes de propriété intellectuelle à travers le monde, en terme de coûts et de procédures judiciaires.
Dans un article récent, le journal Der Spiegel relayait pour sa part les thèses de l'historien de l'économie Eckhard Höffner, qui assure que c'est grâce à l'absence d'un droit d'auteur très strict que l'Allemagne a pu prospérer économiquement dans la deuxième moitié du 19ème siècle, au contraire de la Grande-Bretagne. Il explique que 14 000 publications sont apparues en 1836, avec de nombreux plagiats et copies imprimés par des éditeurs qui n'avaient pas peur de procès, ce qui a permis de largement diffuser les connaissances scientifiques et techniques dans tout le pays. Alors qu'en Grande-Bretagne, le progrès aurait été freiné par un droit d'auteur étouffant qui a limité la production à seulement 1 000 nouvelles oeuvres annuelles, imprimées en petites quantités vendues très chères.
"C'est le marché du livre chroniquement faible qui a fait que l'Angleterre, la puissance coloniale, a gaspillé en l'espace d'un siècle l'avance qu'elle avait, alors que le pays agricole sous-développé qu'était l'Allemagne l'a rapidement rattrapé, devenant une nation autant industrialisée en 1900", résume le Spigel.
Comme l'explique brillamment Matthew Lasar dans Ars Technica, cette conclusion est très contestable, tant il y a bien d'autres facteurs qui peuvent expliquer ou relativiser la déchéance britannique et la prospérité allemande à cette époque. Mais l'idée que la croissance économique n'est pas liée à la forte protection de la propriété intellectuelle, qui peut même être un obstacle, fait son chemin.
Les pays du Sud l'ont compris depuis longtemps, eux qui subissent la propriété intellectuelle des pays du Nord. L'avocat sénégalais Cheikh Kane l'analyse sur IP Watch, dans un article sur les transferts de technologie. "Les pays développés optent généralement pour l'installation de filiales de leurs entreprises dans les pays en voie de développement", pour garder la main sur leur savoir-faire, explique-t-il.
"Aucune véritable compétence locale n’émerge au travers de la possession de technologies qui ont été transférées. À l'échelle locale, l’expérience a prouvé à de nombreuses reprises que le renforcement des capacités par les entreprises à l’origine du transfert de technologie ou les compétences techniques des responsables locaux faisaient défaut. Il n’existe que de rares exemples d’entreprises locales indépendantes créées à la suite d’un transfert de technologie et utilisant la technologie transférée.
(...)
Si l’on retient un domaine en particulier, par exemple celui de la santé, les technologies y afférant sont protégées par une multitude de brevets. S’il est sûr que les brevets ne représentent pas le seul obstacle à l’innovation et à l’acquisition de technologie, il n’en reste pas moins que davantage de souplesse en la matière serait profitable à la recherche et à l’innovation dans les pays les moins avancés.
Les droits des brevets peuvent lourdement entraver le transfert de technologie car ils entraînent des dépenses conséquentes liées à la licence, et peuvent ainsi enrayer l’adaptation du savoir aux conditions locales.
La protection limitée de la propriété intellectuelle par le passé a favorisé la formation technologique dans des pays comme l’Inde, l’Égypte et la Corée."
Après avoir longtemps profité des droits de propriété intellectuelle, qui leur ont permis de maintenir une avance sur le reste du monde, les pays industriels pourraient perdre gros à trop s'y attacher. Nous avons déjà expliqué pourquoi, selon nous, les brevets ne sont pas étrangers à la crise économique qui frappe les pays du Nord, alors que les gouvernements tendent aujourd'hui à prendre la maladie pour le thermomètre.
Une situation qui ne s'améliorera pas avec l'ACTA, un accord international conçu par les pays du Nord pour contrer la montée des visions libérales du Sud davantage que pour renforcer en tant que telle la propriété intellectuelle.
Le paradoxe est d'autant plus grand que la propriété intellectuelle est presque par définition l'exacte opposée du libéralisme économique auxquels prétendent se conformer l'essentiel des régimes au pouvoir dans les pays industrialisés. Octroyer des droits exclusifs sur une création ou une invention, c'est créer des barrières à la concurrence. Or un modèle économique fondé sur l'idée de libre concurrence peut-il être efficace dans un cadre juridique conçu pour brider cette concurrence ?
mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
dimanche 22 août 2010
Jeannette sort du corps de Ségolène et de Martine !
samedi 21 août 2010
Nelee Langmuir, Stanford teacher and hidden child in Shoah
Langmuir was born in Paris on Oct. 18, 1931, the daughter of a Lithuanian electrical engineer and his wife, who had immigrated to France.
In “Our Stories,” a publication by Bay Area Hidden Children, Langmuir recalled the first day in 1942 when she wore the yellow star. Her school’s director told the assembled children that she was heartbroken and ashamed of the government action, and that she would not tolerate any discrimination toward the Jewish children.
Her family decided to remove their yellow stars, and shortly thereafter, police came to their house and targeted her father in raids. A friend hid him, and the rest of the family found shelter with another friend.
Her parents soon left Paris concealed in a wooden box under the false floor of a meat truck. A network of friends, acquaintances and strangers protected the separated family.
“I had to take care of my sister, so I didn’t stay a child very long,” Langmuir told Stanford Magazine in 2005. Langmuir’s sister, Mina, was born in 1935.
The two sisters eventually were sheltered by the Béraud family in Chabanais, France, where they attended Catholic school. They were protected by the nuns and the family, and years later, Langmuir mounted a successful campaign to enroll Albert and Marianne Béraud at the Yad Vashem Memorial for the Righteous Among the Nations.
With their extended family in Poland and Lithuania murdered in the Holocaust, Langmuir’s family decided to make a new start in the United States, and they moved to Sacramento in 1949.
In recent years, Langmuir made a film about her family’s Holocaust saga, “Tombées du Ciel” (Fallen from Heaven). The film will screen at Stanford on April 28, 2011, with a commemorative reception. At that time, the first recipient of the Nelee Langmuir Award will be announced. The award will be offered to a student in European modern history, with an emphasis on the Holocaust.
After coming to the United States, Langmuir married her first husband, Paul Wanner, had two daughters and taught adult classes in French at Menlo-Atherton High School for years. She received a master’s degree from Stanford in 1972, and began teaching that year.
Her second husband, Gavin Langmuir, was one of the founders of the Jewish studies program at Stanford and the interdisciplinary Program in Medieval Studies. An expert on medieval anti-Semitism, he wrote “Toward a Definition of Antisemitism” and “History, Religion, and Antisemitism.”
Nelee Langmuir won a Walter J. Gores award for excellent teaching in 1979. The citation praised “the infectious enthusiasm with which she brings French language and culture to American students ... blending clarity with humaneness, intellectual rigor with empathy.”
“Nelee was the heart of our program in French language instruction,” said Roland Greene, head of Stanford’s Division of Literatures, Cultures and Languages. “She was a magnetic and generous teacher and a memorable colleague; it’s not too much to say that many people in the languages and literatures at Stanford loved her.”
“She was a remarkable woman,” said Vered Shemtov, a former student of Langmuir’s and co-director of the Taube Center for Jewish Studies. “She started working on the movie and really turned it into not just her project, but a Stanford project. Many departments and students were involved in creating something really special, about not just her experience, but about how many good people it took to save two little girls.”
Langmuir continued actively teaching until three years ago, and still had an office on campus.
She is survived by her sister, Mina Parsont of Gaithersburg, Md.; daughters Debra Wanner of New York City and Jennifer Wanner of San Francisco; a stepdaughter, Valerie Langmuir of Millbrae; two sons-in-law; and two granddaughters.
A memorial service is planned for 3 p.m. Oct. 12 at Stanford Memorial Church. In lieu of flowers, the family welcomes donations to the Nelee Langmuir Award. Checks made out to Stanford University and earmarked for the Nelee Langmuir Award should be sent to Taube Center for Jewish Studies, 450 Serra Mall, Building 360, Stanford University, Stanford, CA 94305-2190.
From : http://www.jweekly.com/article/full/58960/nelee-langmuir-stanford-teacher-and-hidden-child-in-shoah/
Bourgogne : Anniversaire
De aout 2010 bourgogne |
mardi 17 août 2010
dimanche 15 août 2010
vendredi 13 août 2010
In memoriam
"Before we leave, we must say goodbye to our good friend and neighbor of 40 years, Nelee Langmuir. During the Second World War, Nelee and her sister were among the" hidden children," sheltered by brave French citizens from the occupying Nazi's. After the war, she was reunited with her parents, coming to this country. Her second marriage was to Gavin Langmuir, a medieval scholar, our neighbor and a colleague of Van's. Until retiring fairly recently, she taught French at Stanford. Gavin died a few years ago, a grievous loss for her, which she bore with her usual grace and courage. Two weeks ago, she received a clean bill of health, with no evidence of the breast cancer she had suffered previously. Shortly after, experiencing unusual back pain, another galloping cancer was discovered which will very likely take her life before we return on August 20th. When I called to lament my sense of loss, she said, "Well, yes, but I'm getting lots of help... now, how are you?" She is so remarkably balanced - sensitive and sturdy, always interested in and helpful to others, at the same time tending well to herself. It is hard to see such a bright, spirited light go out."
http://whatwantstohappen.blogspot.com/2010/07/interim-report.html
De divers |
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