Les militants CFDT des mondes de la Communication, du Conseil et de la Culture tracent leur chemin pour 4 ans

La fédération F3C CFDT vient de tenir son 3ème congrès à Amiens

Un congrès c'est tout d'abord une mise en jambe sur les questions statutaires. On y teste les procédures de vote, la succession des interventions : un Pour, un Contre, une synthèse du rapporteur. On teste aussi les stratégie de congrès. On y vote souvent à main levé et parfois par mandat. Au final, les nouveaux statuts sont adopté à 94%. Pause, puis retour en salle pour un échange avec le maire d'Amiens suivi d'un verre de l'amitié.

Un congrès c'est 42 000 adhérents représenté par 40 syndicats. Préparé en amont dans les conseils, sur la base d'un rapport d'activité, d'un texte d'orientation. 270 délégués portent les mandats de ces 42 000 adhérents. Ils ont parfois un mandat impératif, souvent une marge de manœuvre en fonction des débats, des réponses, des synthèse.

Le second jour, après la présentation par le secrétaire général sortant du rapport d'activité, s’enchaînent 22 interventions de syndicats, souvent critique et c'est bien normal puisqu'il s'agit de tirer un bilan de l'activité passé, on y souligne plus longuement les difficulté que les réussites.

A 16 heures, pause. Le rapporteur s'enferme avec son assistant politique. Les secrétaires nationaux demande à leur secrétaires fédéraux les éléments de réponse sur les interventions concernant leur domaine d'activité. Il y a en a pour tout le monde : la Poste, les télécoms, les prestataires, le conseil, l'organisation, l'information, le développement, la culture, l'informatique interne...

Pendant ce temps, la secrétaire générale adjointe de la confédération échange et débat avec les délégués pendant plus d'une heure : politique revendicative, conférence sociale, retraite, système d'information de la CFDT. Suit l'intervention des 4 syndicats associés (La Réunion, Guyane, Guadeloupe, Martinique). Le trésorier général prend le relais, avant le rapport de la commission de contrôle suivi du vote massif du quitus financier.

Pendant ce temps, le rapporteur finalise le plan de la réponse. Le plan est imprimé, distribué au Bureau Fédéral qui se réuni pendant que les délégués assiste à un spectacle. 45 minutes de présentation, puis débat avec la direction politique de la fédération, un, deux, trois synthèses plus tard nous partons manger avec les congressistes.

A 21 h 30 début de l'écriture, l'assistant politique du Secrétaire général, court partout récupérer les éléments de la réponse.

23 h 30 retour à l’hôtel et intégration des éléments écrit jusque 2 h.

Mercredi, 8 h 30 arrivé sur le lieu du congrès. Les délégués assiste à une table ronde sur le travail. Pendant ce temps, finalisation de l'écriture de la réponse sur l'activité, relecture collective de la première partie la plus sensible.

11 h, les 27 pages de l'heure de réponse sont imprimées, le rapporteur monte en tribune. A 12 h vote du quitus sur l'activité approuvé par 68 % des mandats, 35 syndicats vote majoritairement "pour", 3 majoritaire "contre" tandis que 2 bloquent leur mandats en abstention.

Repas, puis repos pour le staff et certain secrétaire nationaux, tourisme pour les autres. Le soir repas avec 3 ancien secrétaire généraux : mon prédécesseur immédiat Hervé Morland, Emile Le Beller (secrétaire général de 1968 à 1981) et Jean-Claude Desrayaud (Secrétaire Général de 1987 à 1994). Nous pouvons constater avec les autres participants, la continuité de nos positions sur l'organisation de la Cfdt, la syndicalisation, nos rapports aux fédérations industrielles ou encore à l'Union des cadres.

Jeudi 8 h 30, je suis rapporte de nouveau, cette fois-ci sur l'orientation : présentation de 15 minutes du texte d'orientation générale. Le représentant de notre fédération mondiale (Uni) Sont présenté ensuite les 33 candidats au Bureau Fédéral. Les syndicats passent au vote à bulletins secrets. Le débat sur le 1er des 10 amendements est lancé. Au bout de 30 minutes de débat, le président est perplexe : pouvons nous continuer les débats alors que le dépouillement se poursuit et qu'il n'y a donc plus de Bureau Fédéral ? Comment voter alors que la commission des votes est occupé ? Ce sera donc une pause, puis une séquence d'échange de cadeau avec nos camarades du Portugal.

Un peu avant midi, nous avons enfin les résultats du vote du BF, le surnombre de candidature a du provoqué la perplexité des porteur de mandat et de nombreux partage des votes. Au final j'obtiens 67 % des suffrages, les 30 candidats les mieux classés par le Bureau Fédéral sortant sont élus.

Dans l'après midi s'enchaîne les débats. J'anime le dernier débat sur les diversités et les labels. A 19 h nous en sommes donc depuis le matin à 27 intervention et 9 votes par mandats. Toute la vie de l'organisation, les éléments de nos revendications sont passé au crible des délégués.

A 19 h, le Bureau Fédéral nouvellement élu se réunit. Courts échanges, tout le monde est lessivé. Vote à bulletin secret, fixation du calendrier. La Commission Exécutive est réélue, tout comme le secrétaire général, la secrétaire générale adjointe et le trésorier général.Nous pouvons rejoindre le vice président du conseil général qui échange avec les congressistes. Suivent le repas et la traditionnelle soirée dansante.

Vendredi 8 h 30, dernier débat sur les donneurs d'ordre et les sous-traitants. Pas d'intervention contre, adoption à plus de 99 %... La fatigue sans doute.

Le rapporteur remonte à la tribune, une dernière synthèse, les remerciements, un remise en perspective et appel au vote. Au final l'orientation est adopté par 80 % des mandats, 38 des 40 syndicats vote majoritairement "pour"...

Puis clôture du congrès, une haie d'honneur des militants locaux accompagne les congressistes vers la sortie. Il est temps de rentrer, d'analyser le congrès, son déroulement, ses votes. Puis de mettre l'équipe fédéral au travail (ce sera débat juillet). L'été ne sera pas de trop pour mettre en musique notre volonté de défendre l'emploi, les rémunérations et la vie au travail des 2 millions de travailleurs que représentent nos 42 000 adhérents.

Il faudra très vite se mettre en ligne pour peser dans le comité de filière du numérique sur les stratégies du gouvernement et des employeurs, réunir nos élus avec la confédération en octobre, nos délégués syndicaux au dernier trimestre pour débattre avec eux des orientations fédérales, élire les conseil de branches, préparer le plan de travail...

D'ici là,
Merci aux militants et aux adhérents pour leur confiance,
Merci aux intervenants pour leur travail et la qualité des échanges,
Merci au syndicat picard pour l'accueil, et à ses militants pour leur gentillesse, leur efficacité et leur implication,
Merci au personnel de Mégacité pour une logistique au carré,
Merci aux Secrétaires Nationaux, aux Secrétaire Fédéraux, aux salariés de la fédération pour leur travail durant la mandature et leur soutien (et leurs écritures) pendant ce congrès,