Nous voici en ce dimanche ensoleillé face à un choix cornélien.
Le premier tour n'a pas permis l'émergence de courants politiques alternatifs. Au contraire la bipolarisation s'est accentué.
Le puissant rejet de la majorité parlementaire sortante a confirmé le résultat des présidentielles; ce rejet nous laisse le choix, au second tour, dans la plupart des circonscriptions entre un candidat PS et un candidats UMP. Quand le choix s'ouvre c'est globalement vers les extrêmes et plus particulièrement vers l’extrême droite.
Dans quelques (trop) rares circonscriptions subsiste un candidat Modem, un Nouveau Centre ou un dissident de droite ce qui ouvre le choix d'un vote central non partisan. Mais soyons sans illusion, ce soir peu d'entre eux seront élus et ceux qui le seront se rallieront en grande partie vers l'UMP.
Le choix est clair lorsque l’extrême-droite a franchi la barre des 12.5 % des inscrits au premier tour, il s'agit de voter pour le candidat qui a le plus de chance de la battre. Inversement lorsque l’extrême droite a pris position pour un candidat en le soutenant ou en se désistant, le choix là aussi est simple, il suffit de voter pour l'autre candidat, quelque soit sa couleur politique. Comme le dit le PP "Nous prônons le partage, la communication et l’éducation ; ainsi, nous nous sentons très éloignés des extrêmes qui appellent à l’exclusion et au repli sur soi."
Dans quelques (trop) rares circonscriptions subsiste un candidat Modem, un Nouveau Centre ou un dissident de droite ce qui ouvre le choix d'un vote central non partisan. Mais soyons sans illusion, ce soir peu d'entre eux seront élus et ceux qui le seront se rallieront en grande partie vers l'UMP.
Ce panorama étant fait, ce matin, dans ma circonscription où l'enjeu était au premier tour de savoir qui entre une tenant de la culture soviétique et une socialiste allait représenté la majorité présidentielle ont choisi. Ironie de l'histoire, cette circonscription était normalement réservée à ce petit parti extrémiste qui comme le dit toujours le PP "Nous ne sommes pas dupes non plus des belles promesses de formations plus petites – dont les candidats sont nombreux à se revendiquer proches de nos valeurs – mais qui n’hésitent pas à s’asseoir dessus lorsqu’un siège de parlementaire, voire de ministre, est en jeu." Le PS avait donc mis pour occuper le terrain, une jeune femme, noire de surcroît. Chacun avait compris que la circonscription reviendrait à une professionnelle de la politique qui fit ses classes à l'OCT, avant de voguer vers les Verts puis au Parti de Gauche. Patatra, les négociation échouèrent et le PS maintenait sa candidate. Dans cette unique circonscription parisienne sans candidature du PP, les adhérents ont massivement rejeté par 65 % le soutien à une candidature extrémiste.
Les électeurs ont tranché, à l'issu du premier tour, 41 % ont voté PS et 11 % PdG. Le second tour sera donc un classique PS versus UMP. Alors, soutenir ou non au second tour cette possible future benjamine de l'Assemblée ?
En un mois de pouvoir, la majorité présidentielle a montré ses limites. Sur de nombreux sujets, elle est manifestement non préparé. Les lobbies et quémandeurs se succèdent dans les ministères. Et la palmes revient au dernier qui a parlé. Sur d'autres, elle agit avec ses présupposés idéologiques, la préparation de la rentrée scolaire 2012/2013 en est un exemple frappant : recul sur l'apprentissage (c'est bien connu pour la gôche idéologique l'éducation doit préparer à un diplôme et non pas à un métiers, donc on s'assied sur ceux qui ne peuvent satisfaire au cursus scolaire traditionnel), réintroduction de l'histoire-géo en terminale pour être certain que le bachotage va s'alourdir, remise en cause d'un changement de programme mis en oeuvre l'année précédente...
Il faudrait inventer un véritable dialogue, de véritables instances de régulation pour parvenir à des solutions acceptables pour tous qui ne soit pas un tiède synthèse mais un véritable dépassement des antagonismes légitimes. Le gouvernement a annoncé une méthode qui y ressemble sur le plan social, je ne crois en rien à ces promesses, mais nous verrons à l'usage.
De ce dilemme cornélien vient mon incertitude sur mon vote. Je l'ai tranché ce matin, faute de possibilité de vote central non partisan, j'ai soutenu une candidate de la majorité présidentielle qui représente le renouvellement générationnel et la diversité. Son élection (certaine) ajoutera une pierre de plus pour permettre une cohérence entre la majorité présidentielle et la majorité législative. Les socialistes ne seront pas ainsi obligé de négocier en permanence postes et projets. Ils porteront la totale responsabilité de leur échec ou de leur réussite.
Quant à moi, je retourne dès maintenant dans l'opposition sociale à ce gouvernement, c'est la seule manière me semble-t-il de l'obliger à réussir. C'est une opposition sociale forte, structurée, non partisane qui l'obligera à conduire une politique efficace et respectueuse des citoyens. La crise économique, morale, sociale et politique à laquelle doit faire face le pays ne nous laisse pas le choix et nous oblige tous à la réussite !
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