De marche des fiertes |
samedi 30 juin 2012
vendredi 29 juin 2012
De la princesse, des crapauds et des régulateurs #Arcep #CSA #Hadopi #CNC #CNM
Le fluide de l’économie numérique, ce n’est pas tant l’information que l’innovation ! Or l’innovation éclot comme dans un conte de fées, lorsque la princesse donne un baiser au crapaud et le change en prince. Aucun régulateur ne saurait dire à la princesse quel crapaud elle doit embrasser : c’est la princesse qui sait le mieux de quel animal naîtra son prince. Le rôle du régulateur n’est pas pour autant négligeable : il consiste à dresser le décor du conte de fées, à faire en sorte que les princesses y embrassent volontiers et que les crapauds s’y métamorphosent à foison en innovations réussies. (Nicolas Curien)En savoir plus
Son blog
dimanche 24 juin 2012
Prostitution : Lapsus, Manœuvre et Hypocrisie socialiste
Un beau programme, et un lapsus calamini.
"Voir disparaître" : le beau lapsus ; juste qu'à présent quand quelqu'un, quelque chose disparaît, on ne le voit plus. "Voir disparaître", cache en fait comme d'habitude s'agissant de la misère que celle-ci soit matérielle, sociale ou sexuelle, que l'on veut cacher cette misère sous le tapis pour ne plus la voir.
Une obsession des intégristes catholiques
Vérité en France, Silence autour des stades, Silence sur le tourisme sexuel
Que veut-on interdire ?
Une arme qui se retournera contre les féministes
L'enfer est pavé de bonne intention
Un nouveau siècle courtois
Pour Georges Duby, il ne faut cependant pas voir dans l’amour courtois une promotion de la femme : c’est un jeu masculin, éducatif, où les jeunes hommes, pas encore mariés (les jovenes, les jeunes, comme Henri le Jeune, pas encore établis), maîtrisent leurs pulsions et leurs sentiments, comme ils apprennent à maîtriser leur corps dans un tournoi (ce qui n’exclut pas qu’ils laissent libre cours à leur libido avec des femmes de rang inférieur). De plus, la femme est une proie ; celle qui est la cible de l’amour courtois des jeunes est souvent l’épouse du suzerain, qui la donne en enjeu. Les jeunes cherchent à séduire la dame pour mieux plaire à leur seigneur, mais aussi pour mieux se différencier du peuple vulgaire, et des bourgeois, qui peuvent les concurrencer financièrement, mais pas culturellement5. Enfin, certains auteurs comme Jean de Meung, dans sa continuation du Roman de la Rose, utilise un vocabulaire ordurier vis-à-vis des femmes6. (repris d'ici)
Des peurs et des fantasmes
samedi 23 juin 2012
Le minitel ferme ses portes le 30 juin
Une page se tourne dans l'histoire des télécoms. Dans 7 jours, le Minitel sera définitivement arrêté après 30 ans d'activité. Malgré les appels demandant un report de la fermeture du réseau télétel, au motif que "cela risque de pénaliser tout particulièrement les utilisateurs âgés qui n'ont pas recours aux nouvelles technologies et qui ne veulent pas investir dans du matériel informatique", France Télécom n'a pas cédé.
Pour ménager les irréductibles du Minitel, France Télécom a communiqué très en amont pour annoncer la disparition du Minitel. En juillet 2011, l'opérateur historique a pris la décision de repousser "cet arrêt au 30 juin 2012 pour apporter plus de confort aux éditeurs qui doivent migrer leurs services vers Internet". Et en de cette année, le groupe a de nouveau communiqué sur le sujet via un mail envoyé à ses clients.
"Vous utilisez ou avez utilisé le service du Minitel depuis Internet. Nous vous informons que ce service s'arrêtera définitivement le 30 juin 2012. La plupart des services que vous aviez l'habitude d'utiliser sont disponibles sur Internet ou par téléphone. Les éditeurs de ces services pourront le cas échéant vous indiquer comment en bénéficier dorénavant".
Comme le constate Pierre Col sur Twitter, le Minitel est encore tout à fait fonctionnel. Certains services devenus très célèbres, comme 3615 ULLA (espace de rencontres pour adultes), sont encore actifs et dégagent encore des gains. Mais les sommes et l'audience dégagées aujourd'hui sont sans commune mesure avec celles atteintes dans les années 90.
À son apogée, le Minitel était présent dans près de 9 millions de foyers et de sociétés, et plus de 25 000 services existaient. Aujourd'hui, ces derniers ne sont plus que quelques centaines (1880 à la fin 2010), tandis que le nombre de terminaux encore en circulation en France est d'à peine 810 000. Les derniers appareils seront collectés par France Télécom pour être recyclés.
Bien avant l'avènement d'Internet, le Minitel permettait déjà de consulter des informations, accéder à des services bancaires, jouer à des jeux, se renseigner sur la météo, acheter par correspondance ou encore fréquenter des espaces pour adultes.
Il y a 100 ans, la naissance d'Alan Turing
The Turing Machine Comes True par CNRS
Il y a 100 ans naissait Alan Turing, l'homme à qui nous devons l'informatique (ou plus exactement la machine universelle, après la machine de Pascal qui elle ne l'était pas -Universelle).
Alan Turing, s'est suicidé à 42 ans après une condamnation à la prison pour homosexualité.
(voir ici).
Lors de la prochaine marche des fierté à Paris, j'aurais une pensée pour lui.
lundi 18 juin 2012
La poste va proposer une offre quadruple play regroupant la télévision, Internet, la téléphonie et le mobile
D'ici la fin d'année ou au tout début 2013, La Poste proposera une formule quadruple play regroupant la télévision, Internet, la téléphonie et le mobile. Le groupe postal s'appuiera sur le réseau de SFR, à l'image de ce qui a été fait sur le mobile avec La Poste Mobile.
La Poste poursuit son développement dans le secteur des télécommunications. Après la création d'une filiale dans le mobile en 2011, le spécialiste de la distribution du courrier lorgne désormais sur le marché de l'Internet fixe. Au cours d'un forum organisé par Les Échos, La Poste a fait part de son souhait de "lancer des offres quadruple play" dans les prochains mois.
La Poste comptait initialement lancer son offre réunissant la télévision, le téléphone, Internet et le mobile un peu plus tôt. Mais l'arrivée fracassante d'un certain Free Mobile en début d'année a contraint l'entreprise française à revoir quelque peu son calendrier. Désormais, il est question d'un lancement à la toute fin 2012, voire 2013. Et c'est le réseau de SFR qui accueillera les futurs clients ADSL de La Poste.
Un choix logique et attendu. En tant qu'opérateur de réseau mobile virtuel, La Poste Mobile est une coentreprise détenue à 51 % par le groupe postal et à 49 % par l'opérateur de télécommunications. Il est donc normal que La Poste ADSL s'appuie sur les infrastructures de SFR dans la mesure où La Poste lui fait déjà confiance dans la téléphonie mobile.
À la fin 2011, La Poste Mobile comptait plus (.pdf) de 550 000 clients grâce en particulier à un réseau de distribution inégalé. Le spécialiste de la distribution du courrier dispose en effet de plus de 10 000 bureaux de poste à travers tout le territoire, ce qui lui permet de promouvoir fortement ses produits et de battre dans ce domaine tous ses concurrents.
Nul doute que lorsque les offres ADSL arriveront, elles profiteront de ce puissant relai.
dimanche 17 juin 2012
Un dernier vote pour la majorité présidentielle #legislatives #radiolondres
Le premier tour n'a pas permis l'émergence de courants politiques alternatifs. Au contraire la bipolarisation s'est accentué.
Le puissant rejet de la majorité parlementaire sortante a confirmé le résultat des présidentielles; ce rejet nous laisse le choix, au second tour, dans la plupart des circonscriptions entre un candidat PS et un candidats UMP. Quand le choix s'ouvre c'est globalement vers les extrêmes et plus particulièrement vers l’extrême droite.
Dans quelques (trop) rares circonscriptions subsiste un candidat Modem, un Nouveau Centre ou un dissident de droite ce qui ouvre le choix d'un vote central non partisan. Mais soyons sans illusion, ce soir peu d'entre eux seront élus et ceux qui le seront se rallieront en grande partie vers l'UMP.
Le choix est clair lorsque l’extrême-droite a franchi la barre des 12.5 % des inscrits au premier tour, il s'agit de voter pour le candidat qui a le plus de chance de la battre. Inversement lorsque l’extrême droite a pris position pour un candidat en le soutenant ou en se désistant, le choix là aussi est simple, il suffit de voter pour l'autre candidat, quelque soit sa couleur politique. Comme le dit le PP "Nous prônons le partage, la communication et l’éducation ; ainsi, nous nous sentons très éloignés des extrêmes qui appellent à l’exclusion et au repli sur soi."
Dans quelques (trop) rares circonscriptions subsiste un candidat Modem, un Nouveau Centre ou un dissident de droite ce qui ouvre le choix d'un vote central non partisan. Mais soyons sans illusion, ce soir peu d'entre eux seront élus et ceux qui le seront se rallieront en grande partie vers l'UMP.
Ce panorama étant fait, ce matin, dans ma circonscription où l'enjeu était au premier tour de savoir qui entre une tenant de la culture soviétique et une socialiste allait représenté la majorité présidentielle ont choisi. Ironie de l'histoire, cette circonscription était normalement réservée à ce petit parti extrémiste qui comme le dit toujours le PP "Nous ne sommes pas dupes non plus des belles promesses de formations plus petites – dont les candidats sont nombreux à se revendiquer proches de nos valeurs – mais qui n’hésitent pas à s’asseoir dessus lorsqu’un siège de parlementaire, voire de ministre, est en jeu." Le PS avait donc mis pour occuper le terrain, une jeune femme, noire de surcroît. Chacun avait compris que la circonscription reviendrait à une professionnelle de la politique qui fit ses classes à l'OCT, avant de voguer vers les Verts puis au Parti de Gauche. Patatra, les négociation échouèrent et le PS maintenait sa candidate. Dans cette unique circonscription parisienne sans candidature du PP, les adhérents ont massivement rejeté par 65 % le soutien à une candidature extrémiste.
Les électeurs ont tranché, à l'issu du premier tour, 41 % ont voté PS et 11 % PdG. Le second tour sera donc un classique PS versus UMP. Alors, soutenir ou non au second tour cette possible future benjamine de l'Assemblée ?
En un mois de pouvoir, la majorité présidentielle a montré ses limites. Sur de nombreux sujets, elle est manifestement non préparé. Les lobbies et quémandeurs se succèdent dans les ministères. Et la palmes revient au dernier qui a parlé. Sur d'autres, elle agit avec ses présupposés idéologiques, la préparation de la rentrée scolaire 2012/2013 en est un exemple frappant : recul sur l'apprentissage (c'est bien connu pour la gôche idéologique l'éducation doit préparer à un diplôme et non pas à un métiers, donc on s'assied sur ceux qui ne peuvent satisfaire au cursus scolaire traditionnel), réintroduction de l'histoire-géo en terminale pour être certain que le bachotage va s'alourdir, remise en cause d'un changement de programme mis en oeuvre l'année précédente...
Il faudrait inventer un véritable dialogue, de véritables instances de régulation pour parvenir à des solutions acceptables pour tous qui ne soit pas un tiède synthèse mais un véritable dépassement des antagonismes légitimes. Le gouvernement a annoncé une méthode qui y ressemble sur le plan social, je ne crois en rien à ces promesses, mais nous verrons à l'usage.
De ce dilemme cornélien vient mon incertitude sur mon vote. Je l'ai tranché ce matin, faute de possibilité de vote central non partisan, j'ai soutenu une candidate de la majorité présidentielle qui représente le renouvellement générationnel et la diversité. Son élection (certaine) ajoutera une pierre de plus pour permettre une cohérence entre la majorité présidentielle et la majorité législative. Les socialistes ne seront pas ainsi obligé de négocier en permanence postes et projets. Ils porteront la totale responsabilité de leur échec ou de leur réussite.
Quant à moi, je retourne dès maintenant dans l'opposition sociale à ce gouvernement, c'est la seule manière me semble-t-il de l'obliger à réussir. C'est une opposition sociale forte, structurée, non partisane qui l'obligera à conduire une politique efficace et respectueuse des citoyens. La crise économique, morale, sociale et politique à laquelle doit faire face le pays ne nous laisse pas le choix et nous oblige tous à la réussite !
les non consignes de vote pour le second tour
- En cas de dépassement du seuil de 12,5% des inscrits, les candidats du Parti Pirate se maintiendront au second tour.
- Nous n’appellerons pas à voter blanc ni à s’abstenir. Nous demandons aux électeurs de s’informer, de se déplacer, et de voter selon leurs convictions.
- Les pirates absents du second tour n’appelleront pas au soutien d’un autre candidat.
- En revanche, ils pourront souligner, parmi ceux des candidats en lice, le(s)quel(s) est (sont) le(s) plus éloigné(s) de nos valeurs.
Communiqué publié sous licence CC-BY
lundi 11 juin 2012
Le Parti Pirate perd son pari mais obtient de bons scores #pirate2012
Présent pour la première fois aux élections législatives avec 101 candidats, le Parti Pirate n'a pas réussi dimanche à recueillir 1 % des voix avec au moins 50 candidats, comme c'était l'objectif pour obtenir un précieux financement public. Cependant, certains scores redonnent le sourire à la formation politique qui veut croire en son avenir.
L'ambiance n'était clairement pas à la fête dimanche soir, mais le Parti Pirate aurait signé il y a encore quelques mois pour obtenir de tels résultats lors de ses premières élections nationales en France. Surtout lorsque l'on mesure que la plupart des candidats ont réalisé une "campagne à zéro euro", sans affichage ni tracts, et qu'ils demandaient même parfois aux électeurs d'imprimer eux-mêmes leur bulletin.
La semaine dernière, les scores obtenus dans les circonscriptions de l'étranger avaient regonflé les espoirs de parvenir à décrocher le financement public, qui lui aurait permis d'être mieux paré pour les prochaines échéances. Malheureusement, le pari d'obtenir 1 % des voix dans 50 circonscriptions, condition sine qua non à l'accès aux subventions, n'a pas été réussi.
Sur les 101 candidats présentés par le Parti Pirate, "seulement" 23 ont obtenu au moins 1 % des voix. Mais s'il a perdu son pari financier, le Parti Pirate a au moins gagné celui de la visibilité et de la crédibilité. Il a démontré sa capacité à s'inscrire dans le jeu démocratique et à réaliser dans plusieurs circonscriptions de meilleurs scores que des formations beaucoup plus médiatisées et expérimentées.
De tous les candidats, le meilleur score a été obtenu par Isabelle Robin (2,85 %), qui se présentait dans la circonscription étrangère de l'Allemagne, l'Europe Centrale et l'Europe de l'Est.
En métropole, le candidat Pirate ayant obtenu le meilleur score est Antoine Walter (2,41 %), un ingénieur de 24 ans qui se présentait dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin. Arrivé en 6ème position, devant les candidats du Front de Gauche, du Centre ou d'Europe Ecologie-Les Verts, Antoine Walter avait su se faire connaître des électeurs avec humour :
A Paris, c'est Pierre Mounier qui obtient le plus gros score, avec 1,94 % des suffrages exprimés dans la 15ème circonscription de Paris. Il arrive lui aussi en 6ème position, parmi 15 candidats présentés.
Le co-président du Parti Pirate, Maxime Rouquet, qui était le seul candidat du Parti Pirate en 2007, a obtenu 1,82 % des voix dans les Yvelines. C'est sur le papier moins bien qu'en 2007, où il avait obtenu 2,06 % des voix, mais il y avait alors nettement moins de candidats concurrents. Il arrive en 7ème position, devançant l'Alliance Centriste, l'extrême gauche ou l'écologiste.
La circonscription qui a le moins voté Pirate est (curieusement) en Seine-Saint-Denis. Dans la 11ème circonscription du 93, seuls 4 électeurs ont voté pour le candidat Pirate sur les 30 182 électeurs qui ont glissé leur bulletin dans l'urne.
Sur les 19 candidats métropolitains qui ont obtenu le 1 % de voix, 5 se présentaient dans un département limitrophe de l'Allemagne, où le Parti Pirate connaît un engouement national sans équivalent :
2.85 % Cir. : Hors-france - 7 - Isabelle Robin
2.45 % Cir. : Haut-rhin - 1 - Antoine Walter
1.94 % Cir. : Paris - 15 - Pierre Mounier
1.82 % Cir. : Yvelines - 10 - Maxime Rouquet
1.48 % Cir. : Paris - 18 - Clément Carjat
1.40 % Cir. : Haute-garonne - 4 - Philippe Mattei
1.35 % Cir. : Hors-france - 4 - Pablo Martin Gomez
1.32 % Cir. : Val-de-marne - 11 - Ivan Lamouret
1.30 % Cir. : Bas-rhin - 3 - Matthieu Wiedenhoff
1.30 % Cir. : Paris - 17 - Hervé Breuil
1.29 % Cir. : Hauts-de-seine - 9 - Philippe Blanc
1.29 % Cir. : Hors-france - 1 - Raphaël Clayette
1.27 % Cir. : Bas-rhin - 1 - Maurice Hoffmann
1.24 % Cir. : Seine-saint-denis - 9 - Romain Rivière
1.24 % Cir. : Paris - 6 - Thomas Watanabe-Vermorel
1.22 % Cir. : Bas-rhin - 2 - Dimitri Breiner
1.22 % Cir. : Paris - 16 - Adrien Havas
1.21 % Cir. : Haute-garonne - 2 - Raphael Isla
1.20 % Cir. : Paris - 10 - Sébastien Veyrat
1.20 % Cir. : Hauts-de-seine - 7 - Laurent Blanchard
1.10 % Cir. : Haute-garonne - 6 - Jérémy Collot
1.06 % Cir. : Hors-france - 6 - Romain Devouassoux
1.02 % Cir. : Bas-rhin - 5 - Christophe Palisser
Désormais, les prochaines échéances pour le Parti Pirate seront les élections municipales et territoriales de mars 2014. Un scrutin en principe plus favorable aux petits partis puisqu'une partie des sièges sont répartis à la proportionnelle.
Dimanche soir, lorsqu'il est devenu clair qu'il perdrait son pari, le Parti Pirate a immédiatement nuancé les résultats en rappelant qu'il s'agissait pour lui d'une première expérience électorale, et qu'il avait beaucoup appris dans ce scrutin. Il a aussi rappelé qu'en 2009, il y a seulement 3 ans, le Parti Pirate allemand avait fait 2 % des voix aux législatives. Aujourd'hui, la formation a des représentants élus dans 4 parlements régionaux, et pointe à plus de 10 % d'intentions de vote dans les sondages nationaux pour les législatives de septembre 2012.
samedi 9 juin 2012
Vote des français de l'étranger : première percée du #PP #VotezPirate
Les quatre candidats qui représentaient le Parti Pirate au premier tour de l'élection législative pour les circonscriptions de l'étranger ont réussi à obtenir au moins 1 % des voix, ce qui était l'objectif de la jeune formation politique.
Le ministère des affaires étrangères a mis en ligne lundi les résultats provisoires du premier tour des élections législatives dans les 11 circonscriptions de l'étranger. Le Parti Pirate, qui présentait quatre candidats pour représenter les Français de l'étranger à l'Assemblée Nationale, a réussi son pari d'obtenir au moins 1 % des voix dans chacune des quatre circonscriptions. Rappelons qu'à défaut de pouvoir remporter le siège, le Parti Pirate doit au moins obtenir 1 % des voix dans 50 circonscriptions pour accéder au financement public qui lui permettra d'investir davantage de moyens dans les prochaines élections.
La candidate Isabelle Robin (ci-contre), qui se présentait pour l'Allemagne, l'Europe Centrale et l'Europe de l'Est, a obtenu le meilleur score avec 2,85 % des voix. De façon intéressante, tous les candidats pirates ont réalisé un score légèrement supérieur à leur moyenne dans le mode de scrutin par internet (les électeurs de l'étranger pouvaient aussi voter à l'urne de façon traditionnelle, ou par correspondance).
Pour l'objectif du 1 % de voix dans 50 circonscriptions, ces résultats paraissent de bonne augure. Il faut encore que 46 candidats obtiennent 1 %, sur les 97 candidats pirates restants.
En revanche, le classement des candidats paraît décevant ; tous sont arrivés seulement en onzième position, à l'exception d'Isabelle Robin qui arrive en huitième place dans une circonscription qui comptait moins de concurrents.
Selon les résultats provisoires, les quatre candidats du Parti Pirate présents dans les circonscriptions de l'étranger ont obtenu précisément :
- Raphaël Clayette, circonscription n°1 (Canada, Etats-Unis) : 1,29 %
Score au vote par internet : 1,41 %
Classement : 11ème sur 18
- Pablo Martin, circonscription n°4 (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) : 1,35 %
Score au vote par internet : 1,54 %
Classement : 11ème sur 16
- Romain Devouassoux, circonscription n°6 (Liechtenstein, Suisse) : 1,06 %
Score au vote par internet : 1,4 %
Classement : 11ème sur 21
- Isabelle Robin, circonscription n°7 (Allemagne, Europe centrale, Europe de l’Est) : 2,85 %
Score au vote par internet : 3,05 %
Classement : 8ème sur 15
Qui est le véritable ministre de la culture ? #VotezPirate
Dans une enquête, Mediapart révèle le programme culturel de François Hollande, tel qu'il avait été préparé par l'équipe d'Aurélie Filippetti, devenue ministre de la Culture. Il prévoyait bien l'abrogation de l'Hadopi et la création d'une forme de "contribution créative" pour légaliser les échanges d'oeuvres entre particuliers, moyennant le paiement d'une taxe collectée auprès des FAI. Mais le sujet lui a échappé, après que des hommes de l'ombre ont agi pour reprendre le dossier en main auprès de François Hollande.
On se souvient que lors de la campagne électorale, le sujet de l'avenir de la loi Hadopi a créé une rare cacophonie dans le camp de François Hollande. Au point que nous avions un jour titré que sur ce dossier, "le changement c'est tout le temps". On a beaucoup entendu dire, et nous l'avons nous-même écrit, que les propos contradictoires tenus pendant la campagne étaient dûs aux rivalités entre Aurélie Filippetti, chargée de la Culture, et Fleur Pellerin, chargée du numérique.
Or un article de Mediapart apporte un autre éclairage. Le journal d'Edwy Plenel raconte "l'histoire secrète du programme culturel du candidat Hollande", en publiant le projet de programme élaboré par le pôle culture de la campagne de François Hollande. Il est fourni au journal par Juan Branco, alors conseiller d'Aurélie Filippetti et militant de l'abrogation de l'Hadopi et de l'adoption d'un système de "contribution créative".
Le document daté du 21 mars 2012 montre qu'en effet, l'abrogation d'Hadopi était proposée avec deux axes d'accompagnement. Le premier axe était la création de nouvelles sources de financement, avec en particulier une taxe sur les FAI dont la collecte et la répartition auraient été placées sous le contrôle d'une nouvelle "autorité chargée du contrôle de la collecte des fonds, de l'analyse des réseaux et des consommations numériques". Etaient aussi envisagés toute une série de mesures pour développer l'offre légale. Le deuxième axe, rassurant pour les ayants droit, était celui du "renforcement des moyens de lutte contre la contrefaçon", avec une obscure "facilitation des procédures judiciaires contre la violation du droit moral et de la contrefaçon commerciale", et une "accélération de la lutte contre le streaming illégal".
Le projet, même s'il est flou sur l'articulation entre la lutte contre certaines formes de piratage et la légalisation des échanges entre particuliers, se voulait équilibré. Et le pôle culture croyait la partie gagnée, ayant eu le feu vert de Pascal Rogard, le directeur de la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques (SACD), sans doute le lobbyiste culturel le plus influent de la place de Paris.
Mais patatras.
"Le 2 mars, dans l'après-midi, Le Monde publie une tribune sur la culture, signée par le candidat et qui n'avait pas été préparée par l’équipe d'Aurélie Filippetti", rappelle Mediapart.
Fait amusant, ce jour-là Numerama avait reçu un coup de fil d'un membre de l'entourage proche de François Hollande, pour tenter de dégonfler l'importance de la tribune, qui paraissait revenir (encore une fois) sur les engagements d'abrogation de l'Hadopi.
"On comprend alors, mais très tard que le shadow pôle culture existe", se souvient Juan Branco, qui n'a pas été retenu dans l'équipe d'Aurélie Filippetti, sacrifié sur l'autel des lobbys culturels. Alors que le pôle culture agit en façade, des conseillers obscurs agissent en coulisses. Parmi eux figurent Sylvie Hubac, alors présidente du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, devenue directrice du cabinet de François Hollande. "Notre rencontre avec Sylvie Hubac a été assez violente. Elle nous expliquait qu'on faisait le contraire de ce qu'il fallait faire", raconte Branco.
"L'équipe culture se heurte aussi à Constance Rivière, déléguée générale de la campagne, ancienne rapporteuse de la mission Zelnik sur le développement de l'offre culturelle légale sous Sarkozy et aujourd'hui conseillère à l'Elysée sur les libertés publiques. « Elle nous a mené une guerre sans merci pour que l'on passe de l'“abrogation” au “remplacement” de l'Hadopi. »".
Le dossier est désormais étroitement surveillé, et la mission confiée à Pierre Lescure pour négocier "l'acte 2 de l'exception culturelle" n'a pas envoyé le meilleur signal à ceux qui espèrent une profonde remise en cause de la politique culturelle sur Internet.
vendredi 8 juin 2012
Le CSA veut continuer son oeuvre de censure #VotezPirate
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel veut réguler les plates-formes communautaires de vidéos. Dans un courrier adressé au secrétaire général de Dailymotion, par ailleurs membre du Conseil national du numérique et président de l'Association des services Internet communautaires, le président du CSA Michel Boyon défend le rôle du CSA en matière de régulation.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) n'a jamais caché son désir de voir ses prérogatives étendues à Internet. Aujourd'hui régulateur de la télévision et de la radio, il souhaite être demain celui du réseau des réseaux. Pour son président, Michel Boyon, le CSA est l'instance la plus à même de définir et imposer des règles à la diffusion des contenus audiovisuels sur Internet.
"On ne pourra pas indéfiniment faire coexister un secteur régulé, celui de l’audiovisuel, et un secteur non régulé, celui d’Internet. Le téléviseur connecté à Internet apporte une nouvelle dimension, car il est susceptible de réunir plus de personnes qu’un simple écran d’ordinateur. Il est surtout une menace pour l’équilibre économique des chaînes", avait-il déclaré dans un entretien accordé à La Croix.
Dans un courrier daté du 13 mars, révélé par La Tribune et adressé à Giuseppe de Martino, qui cumule les casquettes de président de l'Association des services Internet communautaires, de secrétaire général de Dailymotion et de membre du Conseil national du numérique, Michel Boyon lui a signifié que les services comme YouTube et Dailymotion doivent suivre des règles nouvelles.
La conviction que le CSA doit imposer aux plates-formes communautaires les mêmes obligations que celles pesant sur les services de vidéos à la demande (VOD) n'est pas nouvelle. Lorsqu'il était encore député, Frédéric Lefebvre a présenté un amendement au projet de loi audiovisuel afin de donner au CSA des pouvoirs de contrôle sur les sites web de partage de vidéos et d'information.
L'objectif du parlementaire était de taxer ces services au bénéfice des producteurs de télévision et de cinéma, mais aussi de labelliser les sites qui respectent les réglementations du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de bloquer les autres grâce aux filtres imposés chez les abonnés à Internet. Tout un programme qui ne verra finalement pas le jour.
Contacté par La Tribune, Giuseppe de Martino a balayé sèchement les arguments de Michel Boyon. "Le CSA, de peur d'être un jour démantelé, continue à rêver au jour fou où il pourrait avoir vocation à regarder ce qui passe sur Internet (ce qui serait une vraie découverte pour ses membres)".
La déclaration de politique générale du #PP #VotezPirate
Vers de nouveaux enjeux technologiques, sociaux, environnementaux
Réaffirmer les valeurs citoyennes
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