Je lance avant le vote pour anticiper un peu d'analyse.
Demain soir (très tard dans la nuit) après le résultat définitif, seule la victoire sera belle. Ceux qui auront progressé fusse d'une décimale seront les roi du pétrole, les autres...
La participation :
Les "petits" syndicats veulent faire des élections prud'hommes un test de représentativité. En effet la mesure choisi par les majoritaire (l'entreprise) leur est très défavorable puisqu'en général, il sont absent des entreprises. En 2002, elle s'établissant à 33 %. Si elle recule encore, ce sera la preuve que les prud'homme ne peuvent pas mesurer la représentativité. Si elle passe la barre des 50 % (vote électronique et par correspondance aidant), ce sera un caillou dans la chaussure des majoritaires.
La CGT : elle en chute lente mais constante. le scrutin de 2002 avait été marqué par un ralentissement de cette baisse. Si la CGT fait un résultat étale ou si elle inverse la courbe, elle aura montré sa capacité de rebond. Elle a conduit à la fois une campagne de terrain dans les entreprises et une campagne médiatique assez couteuse (nombreuse publicité dans la presse).
Son rebond est lié d'un coté à sa capacité à garder ses bastions traditionalistes avec les pratique de lien organique avec le PCF (Industrie, Transport, ex banlieue rouge) et de l'autre à sa capacité à émerger dans les couches nouvelles (Services, Ingénieurs, Cadres). De ce point de vue, les élection d'entreprise montre une résistance forte dans les bastion et le rattrapage de son retard dans les couches nouvelles. En 2002 elle progressait chez les cadres, elle peut viser une troisième place chez les Cadres avec un rapprochement de son score avec la CGC. Elle atteint désormais la deuxième organisation syndicale devant la CGC sur Syntec symbole des couches nouvelles du salariat (700 000 salariés).
Score en 2002 : 32,15 %, à suivre son score sur La Défense, le 92, le 94, Paris. C'est ici que se trouve la clef de son score. l'évolution globale de la CGT sur PACA sera dans la soirée un indicateur avancé.
La CFDT : en 2002, elle avait amorti sa hausse de 1997. Sa campagne a été axé sur le terrain des entreprises. Aucun meeting public, pas d'affichage extérieur, pas de campagne internet, une présence médiatique très forte de Chérèque. Mais nervosité aidant, plusieurs vagues de distribution de tract ont eu lieu en fin de campagne. Elle semblait en début de campagne en capacité de progresser, mais sa campagne de terrain est difficilement mesurable : les militants d'entreprises se sont-ils mobilisés ? La chaine logistique (tract, affiche, autocollant, goodies...) de la confédération à plus petite des sections syndicales a--t-elle été efficace ? C'est l'inconnu du score de la CFDT.
En 2002, la chute sur Paris lui avait couté au total 0.5 point. Ils semble difficile pour la CFDT de faire à Paris. A contrario, à La Défense, la progression avait été inespéré permettant d'amortir la chute parisienne et surtout de sauver la place de numéro 1 chez les Cadres.
L'enjeu pour la CFDT est simple, sa progression dans les couches nouvelles (Services, Commerce, Cadres) constatée dans les entreprises lui permettra-t-elle de compenser les pertes de 2003 dans les transports ? Dans le même temps sa position sociologiquement dominante dans le grand ouest (bretagne, pays de loire, puis dans une moindre mesure : normandie...) est mathématiquement érodable.
Pour être en progression le 4 au matin, il faut qu'avant dépouillement de l'Ile de France, la CFDT ait progressé d'au moins 0.5 points. Après tout ce jouera entre le vote électronique PArisien, la bascule entre la baisse probable de la Défense (très haut niveau de départ), la hausse nécessaire sur Paris et le triangle des bermudes du 93. En 2002, la CFDT obtenait 25,08 % et la première place chez les Cadres et dans l'agriculture.
FO : en 2002, elle avait lourdement chuté. Son changement de leader peut-il inversé la tendance ? Avec une campagne terne mais très virulente dans les entreprises, FO ne semble pas en mesure de redresser la barre. elle ne peux qu'espérer stabiliser son audience, ce qui en soi justifierait sa stratégie d'isolement. Région à surveiller Nord Pas de Calais.
La CFTC : elle a eu un démarrage de campagne calamiteux. Mais en mettant tout le trésor de guerre dans la balance, la CFTC a eu un impact de campagne (Affiche, Pub dans les Journaux, Internet) sans commune mesure avec son poid réel. Nous saurons le 4 si les électeurs s'y seront laissé trompé comme en 2002 où elle avait frisé la barre des 10 % (9.61%). C'est l'organisation pour laquelle l'analyse est le plus difficile. Vu des entreprise, on ne voit pas comment elle peut dépasser les 6 %, vu d'internet la barre des 10 % est largement à sa porté. Deux enjeux pour elle : repasser numéro 1 en Alsace-Moselle (la CFDT lui avait chippé cette place dans les départements concordaires) et maintenir un score élevé à Paris.
La CGC : C'est la chronique d'une mort annoncé. Si la CGC ne reprend pas à la CFDT la première place chez les cadres, ce sera la troisième fois consécutive que la CGC n'est plus le leader chez les Cadres ce qui est un vrai problème existentiel pour un syndicat corporatiste de cadres. Sa campagne médiatique a été très couteuse, mais son impact semble non mesurable... Dans les nouvelles couches, la CGC est laminé. Toutes les élections dans le secteur des services depuis septembre montre une CGC qui peine a obtenir 10 % des suffrage chez les Cadres. Elle très souvent 5ème organisation. Elle ne se maintient que dans les banques (mais ce sont les techniciens et les employés de bureau qui votent pour elle) et dans l'industrie. Elle devrait flechir lourdement sur La Défense. A moins de 20 % sur la Défense, elle peut dire adieu à la Première place chez les cadres, à moins de 10 % la CGT lui passe devant et sort 3 ème chez les cadres. Une inconnue de taille : comment ont voté les cadres parisien par le vote électronique. Normalement celui-ci lui est TRES défavorable. Mais tout est possible.
Score 2002 : 6.97%
L'Unsa : ce fut la (mauvaise) surprise de 2002. Avec une campagne rondement menée, elle avait symphoné la capacité de progression de la CFDT en particulier chez les cadres. La campagne de terrain avait été mené par l'Unsa Police. La chance de 2008, c'est que les débats internes sont compliqués et l'Unsa Police moins soucieuse de se mobiliser. Néanmoins sa campagne, moins tapageuse qu'en 2002, semble avoir été néanmoins efficace. Pourtant dans les entreprises du privé, l'Unsa a fait pschittt ! Mais attention dans un contexte de faible participation... Une mauvaise surprise est encore possible. (4,96% en 2002)
Sud - Solidaire : En 2002 il avait fait 1,5%, cette année ils ont multiplié les listes. Leur résultat doit mecaniquement progessé. Mais il seront sous la barre des 5 %.
Qui pique des voix à qui ?
L'analyse des élections d'entreprise (notement les comparatifs sur les bureaux CE versus DP quand une organisation est présent par ex. en CE mais absent en DP) montre que les électorats CFDT, CFTC, Unsa (secteur privé) sont parfaitement substituable.
Les migrations CFDT-CGT ont eu lieu avant 2002, désormais c'est très très faible.
Les migrations CFDT-SUD ont eu lieu avant 2002, désormais c'est très très faible.
En l'absence de liste SUD, l'électorat SUD va vers la CGT. Les progression de SUD s'opère au détriment de la CGT.
L'électorat FO est comme ses dirigeants une butte témoin qui s'érode, mais qui ne se rend pas.
L'électorat CGC est pour moitié substituable avec l'ensemble CFDT-CFTC-Unsa, pour le reste il est comme celui de FO (mais dans un autre genre) une butte témoin du caporalisme à la Papa.
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1 commentaire:
J'ai bien aimé ton analyse...
Ceci dit, et çà n'engage que moi, je pense qu'aux prudhommes, les salariés votent pour l'image d'un syndicat ou plus exactement l'image que ce donne le syndicat au travers des médias (tract, pub, radio etc.). Certains ont misé sur les tracts, d'autre sur l'effet "répétitif" des pub radio...De ce fait, comment mesurer la représentativité RÉELLE d'un syndicat ? Peut-on seulement la mesurer au travers des élections prudhommales ? Ou au travers des élections dans les entreprises (CE/DP) ? Mais dans les entreprises, les salariés votent plus pour des individus que pour des listes syndicales...
Ne peut-on pas se baser sur les actions réelles ? Ou sur le nombre d'adhérents ?
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